Editeur : Rising Star Sortie (Eur) : 24/04/09
Développeur : Marvelous Code PEGI : 7+
Genre : Gestion Jouable en Wifi : non
Nb de joueurs : 1 Connectivité DS : non


Annoncé il y a bien trois ans sous le pseudonyme de « Project O », Little King’s Story débarque enfin dans nos vertes contrées ! Développé par Cing, studio père, notamment, de la saga Another Code ou de l’excellent Hotel Dusk sur DS, ce soft dont vous n’avez probablement que trop peu entendu parler narre l’épopée d’un jeune garçon seul au monde qui, en se coiffant d’une couronne d’or découverte par hasard, va devenir roi. Se retrouvant du jour au lendemain avec de multiples sujets à ses pieds, il va devoir apprendre à gouverner avec brio, gérer son royaume et, avant tout, renflouer les caisses qui sont à sec ! Comment va-t-il s’y prendre ? C’est au joueur, et donc à vous, de fournir la réponse !

Une fois les bases des contrôles acquises (deux ou trois boutons suffisent à commander une armée entière), on effectue avec merveille ses premiers pas dans l’univers chamarré de l’environnement qui nous tend les bras. Lentement mais sûrement, on explore avec prudence aux côtés d’à peine cinq sujets (impossible d’en recruter davantage en début de partie) et récoltant une poignée de trésors cachés. On se rendra très vite compte que le soft, paraissant à première vue simpliste et enfantin, recèle d’innombrables subtilités et nous tiendra longtemps en haleine en proposant régulièrement des nouveautés de gameplay.

Mais pour l’heure, les possibilités sont encore rudimentaires et notre bon souverain doit laisser les mécaniques de jeu s’installer. De ses « citoyens innocents », il pourra vite faire des paysans, capables de creuser des trous dans lesquels sont enfuis des trésors, par exemple, ou bien les transformer en guerriers, bien plus habiles au combat, … Avec célérité arriveront les charpentiers, offrant l a possibilité de rallier de nouveaux territoires grâce à leurs ponts ou leurs escaliers. L’argent rentre deplus en plus, et le joueur comme le roi va de surprises en surprises, avec toujours plus de bâtiments à construire, d’améliorations à acquérir, … Ainsi, comme dans tout bon jeu de gestion, on part en bas de l’échelle dans l’optique d’atteindre le sommet et, ce qu’il y a de jubilatoire, c’est que cela se ressent autant au cœur du gameplay qu’en observant l’évolution de sa cité.



Pour l’épauler, notre vaillant héros a à sa disposition trois ministres : Howser, un noble chevalier fougueux par l’intermédiaire de qui vous relèverez les requêtes de vos sujets ou construirez de nouveaux bâtiments ; Liam, qui vous apprendra les bases de la souveraineté (les commandes et le B.A B-A du gameplay, en somme) et enfin Verde, la jolie scribe à la voix mielleuse qui vous permet de sauvegarder votre partie ou de consulter moult informations à propos de votre royaume. Pour ce qui est de vos opposants, il y en sensiblement plus ! En effet, les adversaires sont légions : entre les têtes de navets, les féroces démons ou les atypiques « Champipapy », vos guerriers ont de quoi faire ! Il vous incombera d’ailleurs plusieurs fois d’affronter une sorte de boss. Ceux-ci se sont avérés, à ma grande surprise, aussi variés que revêches et il faudra souvent redoubler d’ingéniosité pour les éliminer ! Chacun requière effectivement une technique spécifique pour espérer le vaincre définitivement, technique qu’il faudra assimiler et appliquer, tout en évitant les nombreuses attaques assénées, si l’on espère remporter la victoire. Le roi dispose d’une poignée de points de vie, à l’instar de ses sujets, et l’épuisement de cette réserve de santé entraînera d’ailleurs le Game Over et le retour à la dernière sauvegarde.

Comme sus-évoqué, le gameplay se révèle d’une profondeur inversement proportionnelle à la simplicité de ses commandes, ce qui s’avère extrêmement appréciable. A la manière d’un Pikmin, le héros se balade avec ses acolytes recrutés lui collant aux fesses. D’une pression sur le bouton A, il envoie le premier de cette file (dont on peut bien sur modifier l’ordre avec la croix directionnelle) vers un lieu ou objet quelconque. Si un interaction est possible avec l’élément vers lequel il a été lancé (oui, vous êtes un roi qui jette ses sujets pour leur donner des ordres ! Ça pue la dictature… Enfin soit), l’ouvrier l’effectue aussitôt : s’il y a une matière première à récolter, il s’exécute ; s’il s’agit d’un adversaire à combattre, il lève les armes ou encore, dans le cas d’un atelier, il devient immédiatement un citoyen de la profession conférée par cet atelier. Evidemment, chaque métier a ses points forts/faibles et ses particularités. Par exemple, les paysans déterrent des trésors mais ne tapent pas très fort, les chasseurs disposent d’arcs à flèches pour le combat à distance, etc. Chaque sujet peut effectuer bon nombre d’action, mais une seule à la fois ! Pendant qu’il sera au travail, une jauge se désemplira peu à peu : lorsqu’elle s’affichera vide, cela signifie que la tâche est terminée.Il ne peut pas y avoir trop de citoyens à la fois œuvrant sur un même élément.



Afin de sélectionner un minimum la cible de vos ordres et que tout ne sombre pas dans l’anarchie la plus profonde, le bouton Z vous permet de viser un élément en particulier. Quant à la touche B, elle servira à rappeler vos troupes à l’ordre en cas de charge trop fougueuse ou d’erreur de ciblage. Il est également possible pour notre souverain en herbe d’effectuer une attaque par lui-même sur un ennemi, sans ses soldats, au moyen d’un coup de sceptre s’activant grâce à C. Enfin, le bouton 1 vous permettra de disperser vos troupes et, par la même occasion, de les libérer de votre commandement.

En explorant ou en exterminant des créatures hostiles, vous récupérerez des matériaux, qui seront changés en or à votre retour au château. Ces fonds permettront de construire de nouveaux bâtiments. Il en existe plusieurs types. Ainsi, les ateliers confèrent une profession à vos villageois innocents, moyennant finances ou non. Ceux-ci deviennent alors Soldat, Paysan, Chasseur, Bûcheron, Marchand, ... Il vous incombe également de bâtir des habitations afin d'accroître la population de votre village. Il existe aussi d'autres infrastructures, plus fonctionnelles, comme le podium qui permet de grouper aisément ses différents sujets.

Little King's Story offre vraiment une progression à la fois intuitive et conséquente, avec en prime une mécanique particulièrement bien rodée. Vous avez en permanence un objectif imposé par le scénario, mais vous pouvez prendre tout votre temps pour le remplir. L'accomplissement de cet objectif, se soldant par l'affrontement d'un boss, débloque ensuite de nouveaux éléments à acheter pour le village ainsi qu'un nouvel objectif à remplir ; et ainsi de suite. Cela pourra paraître répétitif à certains, mais le lot de nouveautés est assez constamment renouvelé pour pallier la lassitude. Il faut tout de même adhérer au concept des jeux de gestion afin d'apprécier le titre à sa juste valeur.



L'esthétique globale du soft rappelle au premier coup d'œil Animal Crossing, avec ses protagonistes à la tête ronde et son univers coloré. L'ensemble est très poétique et, sans pousser la console au-delà de ses limites techniques, convainc sans trop de peine. Mention spéciale aux cinématiques au style crayonné pastel absolument magique ! Un vrai régal pour les yeux ! Il en est de même pour la bande son pour laquelle Cing a réalisé un excellent travail. On se plaît à y trouver de nombreux morceaux composés par les grands Bach, Vivaldi ou encore Beethoven , excusez du peu ! Les thèmes originaux du jeu s'avèrent également sympathique et variés. Quant aux bruitages, si quelques uns peuvent agacer, on retiendra les borborygmes des protagonistes, très amusants.

Comme déjà détaillé, le gameplay se révèle très riche et régulièrement renouvelé, mais qu'en est-il de la jouabilité ? Elle en étonnera plus d'un, avec sa volonté de ne pas utiliser le pointeur de la Wiimote ! Pour cibler un élément, il faut donc passer par le bouton Z et sa ligne droite, ce qui n'est vraiment pas pratique... De plus, le "path-finding" (capacité des personnages à se rendre correctement à l'endroit ordonné, sans collisions ou autres) de vos sujets n'étant pas à la hauteur, on a parfois besoin de plusieurs essais pour arriver à ses fins. On pardonnera cette petite erreur à Little King's Story, mais on peinera à comprendre le refus d'employer une maniabilité à la Pikmin Wii, au pointeur, qui aurait sans doute été plus pratique. Alors, Cing, on voulait éviter de copier sur le voisin ? A moins que le titre ait été prévu à la base pour une maniabilité à la manette...

Enfin, la durée de vie n'est pas à déplorer, même en parcourant l'aventure en ligne droite ! Ainsi, une bonne quinzaine d'heures au minimum sera nécessaire, voire le double si l'on prend son temps à dénicher tous les trésors où à tenter de se confectionner un royaume digne de ce nom. Il sera juste nécessaire de ne pas être rebuté par la relative répétitivité, auquel cas on risque d'être rapidement saoulé par le concept du soft.

Au final, Little King's Story est une excellente surprise qui tombe du ciel ! Tous les amateurs d'exploration, de gestion, d'aventure ou même, plus simplement, de bons jeux, se doivent de l'acquérir ! Il est en effet à ajouter à la liste petit à petit croissante des bons jeux éditeurs tiers sur Wii, et on ne va pas s'en plaindre ! Croisons les doigts pour que la tendance perdure !




Graphismes : 17/20
Mignons et chamarés, les graphismes de LKS vont droit au but et font mouche du premier coup ! Ainsi, si l'aspect technique ne repousse pas les limites de la console, il séduit sans peine. Quant aux cinématiques, elles affichent un style crayonné magnifique et accrocheur.
Gameplay : 15/20
À la fois riche, accessible et progressif, le gameplay du soft instaure une vraie fraîcheur au sein du genre de la gestion, se situant entre Pikmin et Age of Empire. C'est un vrai régal de régir son royaume puis de l'observer évoluer. On regrettera par contre quelques soucis de jouabilité. L'esquive choisie par les développeurs de la visée au pointeur nous oblige à sélectionner ses cibles avec le bouton Z, et le path-fiding désastreux des personnages n'arrangent rien. On pardonnera cependant ces quelques travers à Little King Story qui ne mérite pas d'être blâmé pour si peu.
Durée de vie : 17/20
Il faudra bien compter 25 heures si l'on désire boucler le scénario, avec de nombreux essais pour venir à bout de certains boss. De plus, les amateurs enchantés par la construction du royaume parfait verront la durée de vie du soft encore rallongée d'avantage. Par contre, il semble difficile d'envisager un quelconque potentiel de rejouabilité, l'unique mode histoire suivant tout de même un certain cheminement qu'il serait redondant de reparcourir.
Ambiance Sonore : 16/20
Des mélodies tantôt empruntées aux grands noms de la musique classique, tantôt originales et adaptées à leur environnement. On appréciera aussi les borborygmes des personnages, non sans rappeler ceux d'Animal Crossing. Une bande sonore de grande qualité, à se répéter sans taper sur le système.
Originalité : "se distingue des autres jeux"
Savant mélanger entre Pikmin et Age of Empire, Little King's Story se distingue des autres jeux de la ludothèque de sa console par ses graphismes chamarés, son ambiance particulière et son gameplay atypique. À posséder absolument pour quiconque voudrait un coin d'herbe et de fraîcheur parmis ce monde de brute.
Note Globale : 16/20

LKS est une petite perle comme on devrait en voir arriver plus souvent sur Wii. Malgré ses petites carences de jouabilité, il s'impose comme un incontournable pour les amateurs de gestion et constitue une curiosité à découvrir pour les autres.




- Gameplay riche et profond
- Bande son grandiose
- Les férus mettront du temps à le finir
- Graphismes mignons et colorés


- Jouabilité peu pratique
- Path-fiding désastreux
- Assez répétitif pour les plus rebutés
 

- Article rédigé par BloodySunday -


Note moyenne des membres : --/20 (0 avis)

Aucun membre n'a noté ce jeu


Donner votre avis sur ce jeu :
Vous devez être inscrit et connecté en tant que membre pour donner votre avis sur ce jeu