Editeur : Sega Sortie (Eur) : 20/03/09
Développeur : Platinum Games Code PEGI : 18+
Genre : Beat'em all Jouable en Wifi : non
Nb de joueurs : 1 à 2 Connectivité DS : non


AVERTISSEMENT : Ce titre est violent et, dans l'optique de refléter son ambiance particulièrement crue, ce test l'est tout autant. Il est possible que certaines phrases ou images viennent à choquer.

Besoin de tuer ? De déchiqueter ? D’empaler ? De broyer du troufion ? D’ensanglanter le paysage ? De tronçonner des glandus ? Pas de problème, Madworld est là. Et ça rigole pas... Enfin si.



Dans un monde plongé dans le noir et blanc, vous incarnez “Jack. Just Jack”. Un type balèze aux épaules larges qui envoie du lourd. Armé d’une tronçonneuse greffée à son bras droit, il est là pour tuer à l’issue d’un jeu télévisé : le Deathwatch. Et c’est la principale chose que vous ferez durant cette aventure. À cette mission vous serez prié de bien vouloir mettre un peu de couleur dans ce monde de tarés. Et du rouge s’il-vous-plaît.

Du rouge, vous allez en voir jaillir de partout. Mais pas du vin, si vous voyez ce que je veux dire... Bref. Les niveaux sont construits de façon à vous salir les mains d'hémoglobine le plus souvent possible... En étant un maximum sadique. La plupart des objets et des architectures que vous croiserez sont utilisables et/ou destructibles. Arrachez un panneau du sol et allez le planter dans l’œil d’un zombie. Choppez un baril d’essence et aller le balancer sur un des crétins qui vous sert d’adversaire. Attrapez-le et jetez-le sur un de ses p'tits potes. Enfin, aller lui transpercer les entrailles contre un mur rempli de pics. Ouf, ça soulage hein ? Ce genre d’actes qui paraissent barbares comme ça seront votre quotidien l’espace de quelques (maigres) heures. Vous n’êtes absolument pas là pour venir sauver une princesse au bon p'tit cul bien roulé mais pour exterminer tout ce qui bouge.

Si ça vous convient pas comme ça, vous avez le choix. Enfilez des coups de poing avant de projeter votre victime contre un mur pour le trancher en deux. En plus c’est cool, ça fait un style de peinture moderne. Autrement, vous n’avez qu’à foutre quelques coups de batte cloutée dans la gueule de l’alien qui vous emmerde, lui envoyer une caisse dans la face puis l’envoyer brûler dans les réacteurs de la navette spatiale.

Votre bestialité n’est toujours pas satisfaite ? Qu’à cela ne tienne. Les développeurs ont invoqué toute leur burlesque ingéniosité afin de mettre à disposition un lot d’armes et d’interactivités possibles avec l’environnement. Chaque niveau a ainsi des spécificités. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il est possible de descendre les ennemis avec des chiottes, mais également avec des rasoirs géants, des hélices tournantes, des clôtures électriques, des trains, j’en passe et des meilleurs. Votre meilleure amie ? La tronçonneuse évidemment, mais vous aurez l’occasion de profiter d’autres méthodes de buttage intensif de gros cons avec, entre autres, des couteaux ou une lance.

Enfin, pour enfoncer le clou un peu plus loin, nous avons droit à des événements particuliers nommés Bloodbath Challenges. Il s’agit ni plus ni moins de défis complètement barrés dans lesquels vous serez chargés de mener la vie dure - ou plutôt à leur terme - à l’aide d’infrastructures tout à fait spéciales. Ça va du réacteur à hélices aux fléchettes humaines en passant par des cibles pour le moins sensuelles.

C’est indéniable, Madworld et son monde de dingue ont été construits de fort belle manière, laissant le joueur seul - en dehors des trouducs, ça va de soi - face à ses instincts les plus violents.



Recadrer la gueule des challengers adverses, dans un jeu qui a de la gueule. On pourrait presque résumer le jeu à cette phrase. Graphiquement le jeu est aussi violent que dans le fond. Des couleurs qui déchirent la rétine et qui contribuent au charisme de cet univers unique. On regrettera juste les ralentissements intempestifs.

Un “héros” aux répliques qui tuent, des boss à l’identité forte et un scénario digne de ce nom malgré la courte durée de vie du soft... Madworld ne cède pas à la facilité en nous refourguant une histoire à 4 balles 87 qui servirait de simple excuse bidon à toute cette semence rouge vif.

Et que dire des commentaires des présentateurs ! Leurs répliques et leur intonation sont juste mémorables. Vous l’aurez compris, il y a une part de sérieux qui côtoie avec habileté le burlesque.



Malheureusement, avant de vous prendre pour un serial killer, il faudra vous entraîner un coup. Le gameplay n’est pas compliqué, certes, mais il comporte pas mal d'imperfections (contrairement à la charmante demoiselle présentant les BloodBath Challenges, mais c'est une autre histoire...). Il n’est pas rare d’exécuter un mouvement au lieu d’un autre, ou dans une autre direction que celle désirée. Non pas par inadvertance, mais parce que la maniabilité n’est pas exempt de défauts. Je pointe mon doigt - et ne fait que le pointer - vers la caméra qui est parfois agaçante et qui est en partie responsable de cette tragédie. Malgré tout le fun est bel et bien présent mais donc quelque peu entravé de temps à autre.

Alors, jeu qui tue : oui. Mais dans quel sens ? Est-ce la "bouseté" du jeu qui achève le joueur, ou bien l'expérience le laisse-t-il sur le cul ? La réponse dans les lignes suivantes. Une chose est sûre, chez Famille de France ils doivent être contents.




Graphismes : 17/20
Un univers et une esthétique unique empêtrée par quelques soucis techniques. Par ailleurs les cinématiques sont de très bonne qualité.
Gameplay : 15/20
Parfois approximatif à cause de ces mêmes problèmes d’ordres techniques, mais il est jouissif de casser des crânes à tout va en se servant de tout ce qui se trouve à notre portée. Les phases à moto, en revanche, sont relativement pauvres de ce point de vue.
Durée de vie : 7/20
Gros point noir du jeu (pourtant c'est dire s'il y en a du noir), l’aventure est bouclée en 3 à 6h selon le rythme de chacun en plus des cinématiques. Et il faut dire que la facilité du jeu n’aide pas. Fucked up. Vous avez toujours la possibilité de le refaire en Hard ou de revenir dessus après une longue journée pour mutiler de la racaille.
Ambiance Sonore : 17/20
Du hip-hop parfois mêlé à du rock, tout à fait dans l’esprit du jeu. Les bruitages sont autant de qualité, et les commentaires sont divins.
Originalité : "se distingue des autres jeux"
L’originalité de Madworld vient en particulier de son atmosphère et de son esthétique. Mais après tout des beat-them-all, il y en a pas mal. Avec autant de liberté, beaucoup moins.
Note Globale : 15/20

Madworld ne souffre que de deux choses : une réalisation pas suffisamment poussée et son côté répétitif. Malgré tout, il s'agit d'un jeu fort qui propose une expérience nouvelle que tout joueur assoiffé de bon jeu comme de sang se doit de posséder.




- L'esthétique qui pète.
- Le charisme des personnages.
- Une liberté troublante offerte aux joueurs.
- Le sadisme tourné de manière comique.
- La bande sonore et les commentaires.
- Tuer.


- Une réalisation graphique imparfaite.
- Des petits soucis de maniabilité.
- La répétitivité, difficile à éviter à cause du genre de jeu.
 

- Article rédigé par Kazy -


Note moyenne des membres : 16.5/20 (2 avis)

Posté par BloodySunday : 15/20le 28/03/09 à 17h28
     Je plussoi l'intégralité de ce test ! D'accord point par point avec toi Kazy, rien à redire. Madworld est un jeu culte, certes, mais ne dipose pas d'une qualité à toute épreuve. Il ne faut donc pas l'acquérir aveuglément mais peser le pour et le contre...

Posté par wiigamer : 18/20le 01/04/09 à 18h48
     Plus ou moins d'accord avec le test. Par contre, certains défis sont vraiment dur à faire et surtout en mode Hard, et la rejouabilité est très présente... Mais ça dépend des goûts aussi, par exemple, moi je m'en lasse pas du tout.



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