« That’s gonna be a fuckin’ hell of a day… ! »

Agent Raymond Brice, bonjour. Désolé de vous déranger de bonne heure, mais l’heure est incontestablement grave. Le groupe terroriste SURGE a refait subitement surface et leurs revendications sont loin d’être minimes. Pire : ils sont prêts à tout pour parvenir à leur fin, même à éliminer sans état d’âme les deux otages qu’ils détiennent : un professeur en sismologie et une certaine Lisa, sœur de votre ami Steve décédé il y a un an lors de l’éruption du mont Aiguilas, si je ne m’abuse… N’aviez vous pas juré à votre son regretté frère d’assurer sa protection ? Il me semble que vous ne pouvez que difficilement décliner notre requête, Ray…

Et puis, il y a ces mystérieuses catastrophes naturelles qui frappent les Etats-Unis depuis ce matin ! Une éruption volcanique, Tremblements de terre, … Et maintenant on m’annonce une tempête ! Cette journée est un véritable enfer ! Vous devez aider les gens à s’en sortir, Ray ! Ils ont besoin de vous ! Ne refoulez pas votre job de secouriste, vous êtes l’homme de la situation et puis je suis sûr que… Ray ? Ray… ? Allons bon, il est déjà parti !

Disaster va vous proposer moult phases de jeu différentes, à la qualité malheureusement relativement inégale, qui s’enchaîneront sans cesse pour donner un gameplay ultra varié. Comme suggéré dans l’intro/briefing, vous incarnez un ancien secouriste qui reprend du service pour tenir la promesse qu’il a faite à son meilleur ami peu avant l’accident mortel que ce dernier a subit lors d’une explosion volcanique un an auparavant.

Ainsi, il vous faudra par conséquent secourir tout quidam mal en point comme sérieusement amoché, en pratiquant quelques mini-jeux à la Wiimote plus ou moins inventifs allant du simple martelage de bouton A au massage cardiaque mimé à l’aide des deux appendices gyroscopiques. Il faudra donc dénicher les rescapés dans la cité habitée par la discorde, soulevant les débris et explorant les moindres recoins. Ces fouilles permettent également de découvrir certains bonus accroissant votre capital de points de compétence et autres hamburgers géants rechargeant votre barre d’énergie, qui se consomme lorsque vous sprintez ou accomplissez certains efforts spécifiques.

Ces fameux points de compétences permettent d'améliorer les caractéristiques de Ray, comme sa condition physique, sa force, ses techniques de combats, etc. Les changements ne se font pas énormément ressentir mais on apprécie ce côté progressif, aussi présent pour l'arsenal, qui donnera envie de continuer toujours plus loin l'aventure et rendra notre valeureux héros de plus en plus à la hauteur de ses adversaires terroristes. Quoi qu'il en soit, on ne meurt pas si souvent, en mode normal du moins (présence appréciée d'un mode difficile pour les Warriors) et puis les nombreux check-points sont bien là pour vous sauver en cas de pépin.

De toute façon, on ne cherchera pas les victimes du sinistre bien longtemps grâce au sixième sens de Ray lui permettant de ressentir la direction du blessé le plus proche. On se concentrera donc principalement sur les bonus à trouver, tabassant des centaines de caisses (on aurait tendance à se demander ce qu’elles ont bien pu nous faire pour nous mettre dans un état de haine pareil ?!) dans l’espoir de dénicher un nouveau paquet de biscuits énergisants… Bon d’accord, c’est vachement ridicule mais c’est le côté arcade du jeu qui veut ça.

A propos d’arcade, les séquences prépondérantes du soft se constituent en des phases de shoots plutôt endiablées. Il y a la possibilité de se mettre à couvert, de zoomer pour doubler les dégâts reçus comme infligés ou de surprendre les ennemis dans un moment d’inattention. Le tout est assez pêchu et l’optimisation super élaborée des armes motive toujours pour continuer plus loin.

En effet, les développeurs de Monolith ont établi un système d’arborescence progressif consistant en l’obtention de nouvelles armes toujours plus puissantes ou permettant même l’amélioration de celles étant déjà en votre possession. Vous augmenterez ainsi la capacité, la puissance, la cadence ou encore la précision de votre arsenal, rendant tout simplement dévastatrice votre arme à feu préférée au fil de votre progression. Notons que ces phases de tir s’effectuent en progression sur rail, mais tout s’enchaîne de manière dynamique et ceux n’y étant pas hautement allergiques ne devraient pas être dérangés outre mesure.

On retiendra par contre moins volontier les niveaux de conduite, la maniabilité se révélant vite trop imprécise et les nombreux bugs de collision nuisant à notre plaisir de jeu. Rien de bien effroyable cependant, rassurez-vous. On a déjà pu observer de bien pires cas sur certains titres déjà parus sur cette machine… Et non, je ne citerai pas de noms !

Disaster se laisse parcourir sans la moindre once de lassitude ou d’ennui, bien qu’il ne soit bien évidemment pas parfait. Résolument gamer, il pèche parfois par son côté arcade trop poussé frisant le ridicule, son scénario parfois risible, ses graphismes indiscutablement retardés et la présence flagrante d’aliasing ou même sa bande-son répétitive et loin d’être exceptionnelle. "Ce qui fait quand même beaucoup de défauts… ", vous dites-vous ? Et bien, d’un point de vue interne, sans aucun doute.

Mais si l’on prend le soft dans sa globalité, que l’on se penche sur le sentiment qui en ressort, on s’amuse indéniablement. Et n’est-ce pas là le but premier d’un jeu vidéo, au fond ? Nous divertir ? Et bien les développeurs de Monolith Software y sont parvenus, malgré quelques légers bémols, probablement inévitables…

Bravo quand même, les mecs !