« La Ghost Squad n’a pas droit à l’erreur ! »

Provenant directement des salles d’arcades, où il est d’ailleurs paru en 2004, Ghost Squad est le nouveau titre de Sega pour la dame blanche de Nintendo. Il s’agit d’un rail-shooter musclé, diablement plus d’ailleurs que son prédécesseur du même genre sur ce support (à savoir « Resident Evil : The Umbrella Chronicles »), qui vous proposera de s’adonner au « Head shot » sur terroriste armé jusqu’aux dents jusqu’à quatre joueurs… Ou comment rendre convivial un conflit international. Sachez également que le soft seul est vendu à 45 €, tandis que pour 15 € de plus vous recevrez avec ce dernier un « Squad Gun », soit le Wii zapper à la sauce Sega. Légèrement plus long que son « concurrent », celui-ci possède le défaut de ne pas maintenir à la perfection le Nunchuk, ce qui peut s’avérer gênant en cours de partie. Notons tout de même que cet accessoire offre un confort de jeu optimisé pour Ghost Squad en particulier mais qu’il se prête tout autant au tir sur zombies ou autres épouvantails de Link’s Crossbow training.

Go ! Go ! Go !

L’écran titre vous propose trois modes de jeu différents : l’Arcade, tout d’abord, qui n’est autre que le cœur du jeu, l’Entrainement, ensuite, afin de vous assurer de vos compétences de visée et enfin le mode mini-jeux qui met en avant de nouvelles façons de parfaire votre maîtrise de la gâchette. Sans plus attendre, découvrons le contenu dont dispose Ghost Squad. Trois missions s’offrent à nous… Trois ?! Seulement ? Hé, attendez un peu avant de tirer des conclusions hâtives… Certes, le soft se termine avec célérité, mais il vous vous rendrez vite compte qu’il faut enchaîner le trio de niveaux une bonne trentaine de fois pour obtenir l’intégralité des armes et autres uniformes que vous pourrez attribuer à votre avatar dans le but de le personnaliser et, surtout, de l’améliorer. Trois missions, donc. La première met en scène l’assaut du chalet du chef de l’état avec, en guise de boss, l’affrontement d’un hélicoptère à la clé. Lors de la seconde, par contre, il s’agira d’être plus discret et d’infiltrer un avion ou, une fois de plus, le président est retenu. Il vous incombe d’ailleurs en cours de jeu de secourir plusieurs otages et, donc, de rester attentif dans l’espoir de ne pas occire l’un desdits otages ou d’omettre de libérer l’un de ces derniers. Enfin, last but not least puisqu’elle représente, à mon sens, la plus difficile des trois, la dernière mission impose l’exploration d’une jungle infestée de mines où vous devrez secourir un certain Steeve Mc Coy. Bref, les environnements s’avèrent considérablement variés… Tout comme les phases de jeu, d’ailleurs.

Bon, alors, je balance les fumigènes ou je démine le terrain ?

En effet, les missions se débloquent au fil de votre progression et offrent des choix multiples fréquents. Ainsi, plus vous jouerez une mission, plus son niveau augmentera. Plus celui-ci sera élevé, plus le déroulement vous octroiera de choix multiples supplémentaires… Petite mise en situation : lors de l’assaut du chalet, l’une des séquences vous place en face d’une porte close. Trois options s’offrent à vous ; soit entrer en force et abattre froidement la cohorte de terroristes qui se trouve de l’autre côté, soit choisir la prudence et tenter de délivrer un maximum d’otages ou encore employer les fumigènes dans l’espoir de prendre vos opposants par surprise. Et ce n’est pas tout ! Le déroulement propose également du shoot au sniper lors duquel vous visez à la lunette, des affrontements au corps à corps, des passages où il faut couvrir vos alliés, … Bref, en un mot comme en cent, vous l’aurez compris, Ghost Squad dispose d’un Gameplay très hétérogène, ce qui est à la limite d’un comble pour un rail-shooter !

Le choix des armes

Le moins que l’on puisse dire, c’est que, dans Ghost Squad, on vous laisse le choix des armes ! Wiimote, Wii zapper, Wii Gun, Squad Gun… Faites votre choix ! Mais ce n’est pas tout ! Le titre propose, en lui-même, vingt-cinq armes déblocables, ayant toutes leurs propres caractéristiques (cadence de tir, contenu du chargeur, balles perforantes, visée laser…). Sachant qu’au départ, seule la première (une mitraillette basique) est disponible, il y a de quoi faire ! Pour accroître votre arsenal, il faudra donc monter en niveau votre protagoniste en finissant l’aventure à moult reprises. Au fil de votre progression, donc, de nouveaux guns et costumes seront sélectionnables. Et ce n’est pas tout ! Si l’envie d’introduire un zeste de fantaisie dans vos parties vous prend, n’hésitez pas à vous tourner vers le mode Mini-jeux ! Celui met en avant en effet deux « variantes » : Ninja, où vous serez armés de « Shurikens » en quantité infinie et où vos adversaires ainsi que vous-même serez déguisés pour l’occasion en maîtres des arts martiaux, ainsi que le mode « Paradis » qui, quant à lui, vous octroie pour seule défense l’utilisation d’un pistolet à eau tandis que les terroristes, eux, seront substitués par de charmantes créatures en bikini… Bref, le second degré fait partie intégrante de Ghost Squad, comme vous pourrez le voir ! De plus, même les boss seront relookés en conséquence ! Assez ridicule, certes, mais c’est pleinement assumé.

« Mission complete, Well done ! »

Bien évidemment, ce soft n’est pas exempt de défauts. Ainsi, le côté graphique n’ayant pas été amélioré par les développeurs, le fait que le titre parut dans sa version originale il y a de cela quatre ans se fait ressentir clairement et… Enfin bref, c’est moche. Mais cela n’entrave pas le confort de jeu, soyez-en assurés ! Confort, d’ailleurs, qui s’avère optimal et ce, quel que soit le type de contrôles que vous emploierez ! Ma préférence personnelle va tout de même au Squad Gun, mais ce n’est qu’un avis personnel. Nous avons également affaire ici à une bande-son pêchue et rythmée qui colle avec brio à l’ambiance générée par le déroulement du titre. Enfin, la durée de vie s’avère toute relative : tous ceux qui se feront happer par le système « d’upgrade » de l’avatar ainsi que la course au score sur le classement en ligne ne risquent pas de le lâcher de sitôt ! Les autres se contenteront d’achever les trois missions quatre ou cinq fois puis ne ressortiront la jaquette devenue poussiéreuse qu’à l’occasion de quelques rares parties multi-joueurs. Vous voilà prévenus, donc…

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