Il ne fait aucun doute qu’à un moment proche dans le passé, Umbrella Chronicles était un jeu très différent de celui qui a finalement vu le jour. Réaliser le test de ce soft a été particulièrement difficile, surtout après avoir terminé chacun des épisodes d’une Série sortie de l’ombre il y a maintenant dix ans…

Après une adaptation très réussi de Resident Evil 4 sur Wii, beaucoup d’entre nous portent attention sur ce nouvel opus exclusif à la console de Nintendo. Qu’en est-il vraiment?

Premier sursaut.

Au commencement, le test de ce jeu avait pris une mauvaise direction. Si comme moi, vous pensez acquérir un nouvel épisode de Survival Horror détrompez vous, mais ne passez pas votre chemin. En effet, efforçons nous de juger Resident Evil: The Umbrella Chronicles pour ce qu’il est, et non pas pour ce qu’il aurait du être. Chronicles, a la forme d'un jeu Resident Evil, où de longues périodes de calme sont ponctuées par des moments d'action et d’extrême terreur, mais ce qui marche pour le Survival Horror ne fonctionne pas aussi bien pour un Rail shooter. C’est là que se trouve le principal changement du jeu. Il n’est plus question de diriger votre personnage dans les méandres d’un environnement lugubre; il suffit de vous laisser dériver en visant les ennemies qui vous entourent. Votre promenade dans le train fantôme est donc à peu près aussi effrayante que de rester assis sur les genoux du Père Noël pour la photo. Nous aimons ce que visent les Survival Horror avec leur atmosphère, mais Capcom a manqué sa cible cette fois-ci.

Vous êtes morts. Continuer?

Alors, que reste-t-il de notre jeu mythique qui a fait claquer les fesses de plus d’un joueur..? Vous l’aurez compris, il ne faut donc pas prendre ce nouveau volet de la série comme une suite, il s’agit bien d’un jeu de tir dont Resident Evil en est le thème. Chronicles ne possède pas vraiment un scénario qui lui est propre, il est plutôt question d’une rétrospective. Vous allez pouvoir revivre les évènements narrés dans les Resident Evil précédents. Ainsi, vous incarnerez Rebecca Chambers, Billy Coen lors du premier chapitre, Chris Redfield, Jill Valentine mais aussi Carlos Oliveira, Ada Wong ou encore Albert Wesker. Wesker qui est d'ailleurs un maillon important dans l'histoire d'Umbrella Chronicles. Ces personnages vont vous permettre de découvrir comment la puissante firme Bio-technologie Umbrella Corporation, responsable de la contamination humaine part le T-Virus, est née, a prospéré puis disparu.

Umbrella Chronicles se découpe en 4 chapitres distincts. Tout commence dans le train et le centre d'entraînement de Resident Evil 0. le deuxième dans le manoir de Resident Evil 1, le troisième dans le commissariat de police et la ville de Raccoon City, Resident Evil 3. La suite de l'aventure nous transporte dans un lieu inédit:la forteresse d'Umbrella.

Chaque chapitre est divisé en 3 sous niveaux, eux même sectionnés en zone. Chaque sous-niveau peut être parcouru avec deux personnages. Les différents héros de RE UC possèdent chacun des capacités spéciales, qui vous permettent de varier votre style de jeu.

Parasol de Stars!

Alors, un jeu uniquement pour les fans en quête de goodies ou un Vrai jeu de tir? Même si votre pistolet a des munitions illimitées, il devient de plus en plus inefficace à mesure de votre avancée dans le jeu. L’aventure démarre plutôt tranquillement mais les zombies gagneront vite en résistance. Vous devrez alors compter sur d'autres armes qui peuvent manquer de munitions: des fusils de chasse, des armes automatiques, des grenades, etc. Vous arriverez rapidement au schéma classique: Trop de zombies et pas assez de munitions. Ces armes peuvent également être mis à jour avec des étoiles que vous gagnez au fil du jeu, en augmentant leur capacité en munitions ainsi que leur puissance de feu. Le jeu tente d'encourager la précision et la vitesse en donnant à chaque ennemi un minuscule point faible qui, au moment de l'impact, produit un coup fatal. Cependant, ce point est si petit que la ligne qui sépare la chance et la précision devient assez floue. Quoi qu'il en soit, vous aurez rapidement la satisfaction de dégommer du zombies en tirant dans la tête qui explose.

Umbrella Chronicles dépasse largement, en terme de durée de vie, ce qui s'est fait dans le genre shoot jusqu'à présent. Une heureuse nouvelle, puisqu'il faut bien compter sur six heures de jeu au minimum pour parcourir l'essentiel des chapitres. Un temps qui ne prend pas en considération les nombreux game over auxquels vous serez confrontés (Game Over à répétition qui pourront en dégoûter plus d‘un…). Le jeu dispose de trois modes de difficulté, RE UC réserve un challenge ardu qui contraste avec son passé de jeu plutôt figé. Pas de sacoche avec des objets de soins, juste quelques rares sprays qui servent de vie bonus, et des herbes qui vous soignent instantanément lorsque vous les ramassez. Durée de vie améliorée par la qualité de son mode coopération de bien bel facture. En revanche, difficile d'en dire autant de la réalisation, qui nous ramène bien vite à la réalité. Artistiquement, le jeu respecte le style graphique et les environnements proposés par les épisodes GameCube. Les cinématiques sont de bonne qualité, malheureusement on ne joue pas dans les cut-scene! Transposé en 3D, avec des décors en grande partie destructibles, le résultat est nettement moins spectaculaire. En effet, le copier-coller ne fonctionne pas; les décors sont de qualité inégale, souvent moche lorsqu’ils sont inédits..! Les impacts de balles se ressemblent que vous preniez votre flingue ou votre fusil, seuls les dégâts varies. L’ambiance sonore est quand à elle quasi inexistante, voir complètement décalé par rapport à l’action.

The Umbrella Zapper.

Le fait d'être sur des rails libère le stick du nunchuck, qui sert essentiellement à bouger la caméra dans un périmètre très restreint, pour ramasser un item ou une herbe en appuyant sur A. La prise en main est rapide, bien que le Wii Zapper demande un petit temps d'adaptation, et ne plaira pas à tout les joueurs. Heureusement, vous avez le choix de jouer de manière classique. Au niveau des touches, on tir avec B - ou avec la gâchette du Wii Zapper situé sous B. La touche c du nunchuck permet un changement d’arme rapide très pratique. Enfin, pour recharger votre arme, il vous suffit de secouer la Wiimote. Le léger temps de latence dans les déplacements du viseur peut déstabiliser quand on est habitué aux jeux du genre, notamment sur PC. On ne peut malheureusement pas régler la sensibilité du réticule.

En résumer, un volet de transition qui nous apporte quelques informations sur la disparition d’Umbrella Corporation. Le soft possède deux ou trois petites idées intéressantes qui sont à notre grand regret mal exploitées. Capcom n’a pas était avare dans la distribution des screenshots et autres trailers avant la sortie du jeu afin de donner envie au public. En revanche, une fois que vous aurez goûté au gâteau, il vous sera difficile de reprendre une autre part. Certains fans seront ravis de découvrir les « secrets » que renferme ce jeu, d’autres attendrons avec impatience Resident Evil 5.